Amir Naderi retrouve dans L‘Eau, le vent, la terre son jeune acteur du Coureur, Majid Niroumand devenu adolescent. Tourné dans des conditions extrêmes qui donnent aux paysages du Sud de l’Iran une picturalité presque irréelle, le film est décrit par le cinéaste comme « une symphonie de sons, d’images et de raccords». Dans une région où la sécheresse s’est engouffrée, un jeune garçon se lance dans une recherche désespérée de ses parents. Monde dévoré par les sables, il ne subsiste plus que la confrontation essentielle des humains les uns aux autres et aux éléments. Mutique, tellurienne, la poésie de L’Eau, le vent, la terre mêle le souffle du cinéma originel d’un Sjöström et la foi dans l’art d’un Tarkovski. Jérôme Baron