Poupées d’argile
(Arais al tein)

Omrane, la quarantaine, ancien employé de maison, se sent affranchi en devenant courtier de filles de ménage,  » bonnes à tout faire « , qu’il transporte sur son triporteur de son village natal vers des familles de parvenus nouvellement installées dans les quartiers faussement huppés de Tunis. Il se porte garant devant les mères de la vertu de leur filles. Rebeh, à la beauté rétive, la plus exubérante de ses recrues, submergée par les rudes besognes ménagères, se sentant graduellement happée par la brise des délices de la vie et par le vent de la liberté, prend la poudre d’escampette. Omrane part à sa recherche à travers la ville, sur son triporteur, accompagné de Fedhah, neuf ans, nouvelle recrue, en attente de placement. La petite fille découvre la ville, pétrissant la motte d’argile emportée dans son balluchon et modelant les poupées d’argile qu’elle écrase une fois finies. Quand Omrane retrouve Rebeh, il la trouve enceinte. Tout va basculer dans sa vie. Des relations fortes et énigmatiques vont se tisser entre Rebeh, Fedhah et Omrane…