Le pouvoir tombé aux mains des Eunuques, et l’auberge du Dragon devient l’ultime halte des exilés politiques. « Le film de wu xia a deux sources. L’une, majoritaire, inspirée du roman de chevalerie classique (…). L’autre, minoritaire, en retournant aux sources de l’Opéra de Pékin et à sa tradition martiale. Voie suivie par King Hu, attaché aux dames d’épée du répertoire opératique (wudan ou héroïne guerrière). L’auberge, dès L’Hirondelle d’or, puis avec L’Auberge du dragon et L’Auberge du printemps, sera le lieu scénique qui scellera ces retrouvailles. Importance de l’architecture du décor, des accessoires, du placement des personnages, sens de la chorégraphie et des articulations entre les plans, avec cette alternance entre amour du cadre et de la surface puis vertu de la profondeur de champ. Les corps sont immobiles mais les objets-armes fusent pour eux, ou les accessoires sont immobiles et les personnages en mouvement (sauts, acrobaties) animent la scène en un feu d’artifice coloré (…). Mais lorsque Xu Feng, la muse de King Hu, s’arrête de courir, on la voit reprendre son souffle, respirer fortement, le front en sueur, l’air soucieux, avant de repartir. Chez King Hu, pour notre plus grand bonheur, l’abstraction a ses limites. » (Charles Tesson, 2012, La Cinémathèque Française).
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L’Auberge du dragon
(Long Men Kezhan)
de King HU
- Titre français
L’Auberge du dragon - Titre original
Long Men Kezhan - Titre international
Dragon Inn - Scénario
King Hu - Photo
Hua Hui-ying - Montage
Chen Hung Min - Interprétation
Lingfeng Shangguan, Chun Shih, Ying Bai - Production
Shaw Brothers - Ventes internationales
Taïwan Film Institute : mingying@mail.ctfa.org.tw - Support de projection
DCP - Sous-titrage
VOSTF - Ratio
2:35 (scope)