Joyland

Dans le contexte d’une production cinématographique pakistanaise très discrète, le premier long métrage de Saim Sadiq apparaît comme un objet rare et précieux. Prolongement de son court métrage Darling (2019), révélant pour la première fois à l’écran l’actrice trans Alina Khan, Joyland traite des dégâts causés par l’injonction à la virilité, promue par un système patriarcal tant sur les femmes que sur les hommes de la société pakistanaise. Prenant la forme d’une chronique familiale et sociale, le récit entremêle les destins contrariés de ses personnages qui, sous le joug des regards, tentent malgré tout de construire des chemins de traverse pour affirmer leur identité et l’expression de leurs désirs. Léa Leboucq