La Terre inscrit la tragédie dans la glaise même du réel. Le sol y devient à la fois matrice et tombeau, symbole d’un pays que ses paysans défendent au prix de leur sang. Dans cette lutte pour l’eau et la survie, Chahine compose une fresque d’une intensité rare, où poussière et lumière tissent l’écriture d’une lutte. Les visages, marqués par le soleil, racontent l’histoire d’un peuple qui se dresse. Le réalisme du cinéaste, jamais plat, devient lyrique, presque mystique, traversé par une foi brûlante dans la dignité humaine. La Terre ne dit pas seulement la révolte : elle raconte l’arrachement d’un peuple à sa condition, l’instant où la conscience s’enracine — comme la terre — dans le sang et la lumière. Jérôme Baron
SÉANCES
NANTES
LE CINEMATOGRAPHE
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MAR 25 > 20h45

