The Lion’s Share
(La parte del león)

Pour son premier film, Aristarain choisit l’intrigue policière et, sans déroger aux règles du genre, il met l’accent sur un climat d’époque qui explique en grande partie les comportements des personnages, dont les désirs ont été réduits au salut personnel. Un pauvre employé sur le point de divorcer survit à son angoisse dans une chambre qu’il loue dans un immeuble de seconde zone. L’opportunité de sa vie lui sera offerte par un braquage de banque manqué. Le film est passionnant dans la mesure où il suggère dans son récit la façon dont l’argent organise symboliquement les aspirations d’une classe sociale donnée. Il n’est pas moins surprenant de découvrir le Buenos Aires sinistre de 1977: les rues, les alentours d’une banque, un bureau ou encore la vue depuis les toits des immeubles reflètent indirectement une période marquée par l’effroi. Roger Koza