Iracema, adolescente indigène, part tenter sa chance à Belém. Elle y rencontre Tião Brasil Grande, routier apologiste du « miracle économique brésilien », qui l’emmène sur la Transamazonienne. Dans la veine du cinéma direct, le film allie improvisations dirigées, trame fictionnelle et urgence à documenter une Amazonie en pleine mutation ; il saisit processions, marchés, prostitution tout autant que déforestation. Constat de l’exploitation implacable du territoire et des corps, il dévoile avec une liberté de ton rare — sans pathos ni romantisme — l’envers de la course au profit : la dégradation, la marginalisation des populations littéralement laissées sur le bas-côté. Cinquante ans après, Iracema – une liaison transamazonienne apparaît plus que jamais d’une brûlante actualité.
Frédérique Monblanc
SÉANCES
NANTES
KATORZA
LUN 24> 16h45
LE CINEMATOGRAPHE
JEU 27> 21h


