“Nuestro norte es el Sur. No debe haber norte para nosotros, sino por oposición a nuestro Sur, entonces ya tenemos justa idea de nuestra posición y no como quieren en el resto del mundo.”
“Notre nord, c’est le sud. Il ne doit pas y avoir de nord pour nous, si ce n’est par opposition à notre sud, alors nous avons une idée juste de notre position et non pas celle que veut nous imposer le reste du monde.”
Joaquín Torres García – 1943
Il y a 25 ans, Produire au Sud voyait le jour au sein du Festival des 3 Continents.
Dès l’origine, l’atelier portait une ambition claire : accompagner les cinéastes et producteur·rice·s émergent·e·s d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie dans le développement de leurs projets de long métrage tout en encourageant la co-production internationale.
À l’occasion de ce quart de siècle, l’atelier devient PaS – Production and Storytelling. Ce changement de nom n’est pas un simple rebranding, mais une prise de position.
Hier comme aujourd’hui de nombreuses personnes à l’image de l’artiste Uruguayen Joaquín Torres García, revendiquent ce terme de “Sud” affirmant ainsi une identité et un positionnement géopolitique. Cependant ce terme utilisé depuis l’Europe reste chargé et porteur d’une connotation que nous ne voulons pas reconduire.
Avec PaS, nous affirmons notre engagement à accompagner la production, la co-production ainsi que la mise en récit dans une relation d’égal à égal.
Cette nouvelle identité s’accompagne d’une attention renforcée au suivi des projets.
En 2025, nous avons initié, en partenariat avec le Bureau Français de Taipei et le Céci (Centre d’écritures cinématographiques) du Moulin d’Andé, une première résidence d’écriture pour un cinéaste taïwanais ayant précédemment participé à notre atelier Asie du Sud-Est. Cet accompagnement individualisé et prolongé, encadré par une scénariste reconnue en France et à l’international, a permis à ce projet de passer un cap essentiel dans son processus d’écriture.
Nous réitérons l’expérience à l’été 2026, grâce à un nouveau partenariat avec la Maison Julien Gracq de Saint-Florent-le-Vieil, avec le soutien du fonds Institut Français – Nantes Métropole.
Ce suivi attentif des talents rencontrés de par nos ateliers à travers le monde nous mène également à accueillir à Nantes un binôme yéménite, d’abord rencontré lors de notre atelier dubaïote en début d’année 2025. Là aussi, avec l’objectif de poursuivre le développement du projet au contact de nouveaux intervenants avant que ne débute son étape de production.
Ces nouvelles initiatives illustrent la manière dont nous envisageons l’avenir de PaS : un atelier toujours attentif à la continuité des parcours, ouvert à de nouvelles collaborations, et toujours fidèle à son rôle de passeur entre les 3 Continents et l’Europe.
Lucas Taillefer



