Un jour dans la vie de Billy Lynn nous convie en premier lieu à une expérience de la perception — hyperfluidité, précision clinique du détail, matière — qui constitue le véritable sujet du film : la confusion entre réel et représentation. Ce dispositif expérimental met à nu une Amérique enivrée de ses propres images, où le patriotisme se confond avec ses célébrations spectaculaires. La guerre n’est plus qu’un récit rejoué sur les plateaux, une émotion calibrée pour écran géant. À travers le regard perdu de Billy, le film ausculte la fracture d’un pays qui ne sait plus distinguer le courage du simulacre, ni la vérité de l’image. Dans cet excès de clarté aveuglante, c’est l’obscurité morale d’une nation fascinée par sa propre illusion qui s’expose. Jérôme Baron
SÉANCES
NANTES
PATHE
MAR 25 > 20h00
KATORZA
JEU 27 > 13h30



