Sucré, salé se goûte comme une méditation subtile sur la dissonance entre héritage et désir. Autour d’un père veuf et de ses trois filles, un rituel dominical où la cuisine devient le dernier langage d’un monde en train de se délier. Les saveurs remplacent les mots, les gestes révèlent ce que la parole retient. Dans ce ballet d’arômes et de non-dits, Ang Lee révèle une société en mutation, où l’intimité devient le champ de bataille d’une modernité confuse. La tendresse se mêle à la distance, la continuité à l’effacement : tout y respire la mélancolie d’un monde qui se transforme sans renier son âme. Théâtre domestique où chaque silence mêle la tendresse à l’incompréhension et fait de chaque plat un fragment de mémoire encore tiède. Jérôme Baron
SÉANCES
NANTES
LE CONCORDE
DIM 23> 18h00
LE CINEMATOGRAPHE
MER 26> 16h00
