Dans cette Amérique-là, l’intimité devient une faute et le désir, un territoire interdit. Le film décrit moins une histoire d’amour qu’il n’inscrit dans son cadre la topographie d’un empêchement — montagnes, saisons, conventions, tout concourt à dresser des murs entre les êtres. Le film écoute la retenue, le temps qu’il faut au sentiment pour trouver sa voie et sa formule. Chaque geste, chaque souffle, porte la mémoire d’un combat invisible : celui d’aimer contre l’ordre d’un monde. La nature n’est plus décor mais témoin — elle abrite l’ardeur autant qu’elle en garde le secret. Un cinéma de la pudeur, à la fois ample et resserré, contemple l’absolu du sentiment dans l’impossibilité de sa durée. Jérôme Baron
SÉANCES
NANTES
LE CINEMATOGRAPHE
SAM 22> 20h30
MAR 25 > 18h00
